• Edgewater — Billingsly's

    Le Billingsly's peut paraître très chic en apparence, mais il est en réalité accessible à absolument n'importe qui. C'est un bar très grand, dont l'architecture alterne entre le rétro et le futuriste. Tout est éclairé en parti par les néons disposés partout au plafond, et accessoirement par des imitations de torches. Ici, contrairement aux bars de La Citadelle, on y trouve des boissons complètement... surréalistes. Rien qu'aux noms, il est évident que ce ne sont pas des rafraîchissements normaux. (“la Sérénité du Talon de Peppermint”, “la Passion de la Crypte Folle”, “le Chili du Major Fury”, “la Rage Torrentielle du Gondor”, “Chnafon” pour ne citer que les plus populaires) Il y a apparemment pas mal de boissons alcoolisées, mais les goûts restent très spéciaux pour un non-habitué ; toutes les boissons sont faites avec les ingrédients provenant directement de la planète. Mixer des goûts terriens et des goûts interplanétaires, il fallait y penser.

    Ce qui rend le Billingsly's très accueillant et convivial, c'est les relations entre les gens. Même si la violence peut parfois éclater entre certaines personnes –pour des raisons évidentes d'abus d'alcool–, ce n'est jamais trop tendu ou agressif. De toute manière, même quand ça l'est, c'est assez drôle. Un petit nouveau sera assez rapidement intégré dans le bar, parfois même au sein d'un petit groupe de personnes. Les clients régulier se connaissent tous entre eux, y compris avec le barman. Celui-ci, d'ailleurs, est souvent qualifié de « trop bon trop con » par certains, en raison de la quantité étonnante de noms sur son ardoise, noms qui n'ont apparemment toujours pas rembourser leurs boissons. Mais apparemment, il admet ne pas avoir tellement de problèmes d'argent. Il gagne peut-être des revenus ailleurs, qui sait. Ça coûte cher, un petit jukebox tout de même.

    Une chose qui hante les gens dans ce bar, c'est la musique phare. Celle qu'ils passent quasiment tous les jours, en plus de passer très souvent la série dont elle provient sur la petite télé au dessus du comptoir, tellement qu'elle est devenue un élément de rassemblement des clients, qui regardent épisodes par épisodes sans en perdre une miette, même s'ils commencent petit à petit par connaître par cœur chaque élément. Et cette musique, c'est The Ballad of Davy Crockett. Il est peut-être assez étrange qu'une série des années 50 soit projetée aussi fréquemment dans un bar et une ville aussi futuriste, mais c'est un grand classique de Rapture, les choses de ce genre, et il n'y a pas que Davy Crockett qui y passe. Le barman a une certaine manie à passer des films assez étrange et underground, mais pas dans le sens expérimentaux ; dans le sens totalement burlesques. Le meilleur exemple de ça serait son film préféré, Gayniggers from Outer Space.


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